Réalisé dans le cadre de la résidence au Gaec du Broyou pour le projet « terres, usages et vieilles alliances »

Les cent cornes

transformation d’argiles, lait, végétaux, bouses et autres matières organiques de la ferme.

Cette œuvre est une proposition non exhaustive de considérer une partie des éléments organiques et minéraux présents sur la ferme du Broyou comme les ingrédients d’une cuisine ou d’une chimie d’atelier.

L’agriculteur a la sienne, l’artiste-sculpteure que je suis s’en inspire pour en trouver une autre.

Dans un langage mi-ludique, mi-scientifique, je transforme des matières simples (argile, lait, foin, bouse, crins…) par différentes actions qui modifient les propriétés des matériaux. Mixtion, cuisson, pressage, moulage, je me nourris des savoirs de la maçonnerie, de la céramique, de la papeterie, mais aussi des patouilles de l’enfance et de l’humeur du moment.

Les changements d’état et la physique des matériaux que j’expérimente ici nous rappellent que chaque paysage contient une myriade d’autres potentialités de formes, de couleurs, de textures, de résistances. Le monde que nous percevons à travers nos yeux aujourd’hui en est une expression.

L’échantillonnage sous forme de cornes prolonge mon désir de célébrer la vache.

C’est une manière de réhabiliter ses cornes qui lui sont souvent enlevées.